Disparu avant-hier, le 22 octobre, à l’âge de 95 ans, Rolando Panerai était l’un des derniers témoins de la formidable expansion du disque d’opéra dans les années 1950. Sous contrat avec HMV/EMI (aujourd’hui Warner Classics), le baryton italien participa à une série d’intégrales entrées dans la légende : I puritani, La Bohème, Il trovatore, Cavalleria rusticana et Pagliacci avec Maria Callas, Cosi fan tutte et Falstaff avec Elisabeth Schwarzkopf… À partir des années 1960, tout en continuant à enregistrer pour EMI (Madama Butterfly avec Renata Scotto, La traviata avec Beverly Sills…), il passa chez d’autres firmes, entre autres Decca, pour L’Italiana in Algeri avec Teresa Berganza ou La Bohème avec Mirella Freni. L’un de ses opéras fétiches était Falstaff. Il enregistra le rôle de Ford en studio à trois reprises (avec Herbert von Karajan chez EMI et Philips, avec Leonard Bernstein chez CBS/Sony), avant de graver celui de Falstaff (avec Colin Davis, chez RCA/Sony).
À la scène, sa carrière ne fut pas moins prestigieuse, avec des apparitions régulières à la Scala de Milan, au Staatsoper de Vienne, aux festivals d’Aix-en-Provence et Salzbourg… Elle fut aussi l’une des plus longues de l’histoire récente : débuts en 1946, dernière apparition scénique en 2011. Rolando Panerai était également metteur en scène et, en avril dernier, il avait encore signé une production de Gianni Schicchi à Gênes.
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